Des principes forts développés 
dans l’ESR agricole français

Quelques principes clés peuvent caractériser les approches inhérentes à l’agro-écologie, mis en œuvre dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche agricole français 

 

Une diversité d’acceptation

Les établissements traitent de l’agro-écologie à différents niveaux, suivant les objets d’étude, les échelles d’analyse retenues et les disciplines mobilisées : 

  • travaux portant sur les interactions biologiques entre hôte-parasite;
  • travaux portant sur les pratiques agro-écologiques comme les pratiques d’intégration agriculture-élevage;  
  • étude des performances agro-écologiques des exploitations agricoles et de la diversification des productions, de travaux sur le métabolisme territorial, de l’éco-efficience des paysages, ou encore de l’intégration des filières;
  • certification de filières agro-écologiques; 
  • travaux portant sur la diversification des circuits de commercialisation;
  • travaux portant sur l’institutionnalisation de l’agro-écologie, d’évaluation de politiques publiques, voire de l’intégration des enjeux de production et consommation dans une perspective agro-écologique,… 

Un grand nombre de disciplines impactées

En fonction des objets et finalement des échelles d’analyse pour en étudier le fonctionnement et les impacts, les disciplines scientifiques mobilisées sont nombreuses : 

  • de l’écologie, la biologie et la génétique dans l’étude des interactions entre espèces;  
  • l’agronomie, la zootechnie à l’échelle des pratiques 
  • les sciences économiques et sociales à l’échelle des exploitations;  
  • la géographie, les sciences de l’information à l’échelle des territoires; 
  • les sciences politiques à l’échelle des politiques publiques et du système alimentaire;… 

 

Une vision
systémique

Les travaux relevant de l’agro-écologie se caractérisent par la forte dimension systémique à travers laquelle ils abordent les objets d’étude. La notion de système est centrale, les composantes de l’objet d’étude étant en forte interaction, entre elles et avec leur environnement (système de culture, d’élevage, de production, agricole, alimentaire, etc.). 

Des approches plurielles

Pour traiter ces objets et les processus sous-jacents, les approches développées se doivent d’être intégratrices : 

  • Des approches pluri-disciplinaires pour saisir la complexité de processus relevant de domaines différents mais en interaction;
  • Des approches multi-critères pour apprécier la diversité des performances issues de processus variés, et pour raisonner les compromis;
  • Des approches multi-échelles, car les processus en jeu et leur impact interviennent à des échelles spatiales et temporelles variées;  

 

De nouveaux défis posés par l’agro-écologie pour répondre aux enjeux agricoles

  • De nouveaux champs de connaissances : intégration des disciplines et des échelles; 
  • De nouvelles démarches pour innover : diversité de situations, diversité de réponses; 
  • De nouvelles pratiques pour transmettre : diversification des savoirs et évolution des systèmes dans l’incertitude.